Publié dans Editorial

Etre ou ne pas être… invité !

Publié le jeudi, 20 mai 2021

« To be or not to be ! » Cette légendaire expression monologuée du prince Hamlet dans une pièce de l’éternel William Shakespeare (1564-1616) traverse le temps. Elle fait jaser encore.

 

Etre ou ne pas être invité à Paris ! Tel est l’objet des débats qui envahissent les réseaux sociaux tout en défrayant les chroniques ces derniers temps. Un Sommet qui ne dit pas son nom s’était tenu à Paris le mardi et  le mercredi derniers à l’initiative du Président français Emmanuel Macron. En effet, quinze Chefs d’Etat africains assistés de quelques chefs d’institution financière et économique internationale se trouvèrent à Paris pour débattre « quelle stratégie face à la crise sanitaire pour le cas de l’Afrique devrait-on envisager ? » Un sujet d’actualité d’importance capitale pour les pays du Continent noir en prise au combat contre la pandémie de la Covid-19 et ses impacts socio-économiques.

Un fait plus que marquant saute aux yeux des observateurs : l’absence du Président malagasy Rajoelina Andry. Et les commentaires et critiques vont bon train ! Si les uns n’y voient pas trop d’inconvénients, d’autres ne se gênent pas de clouer au pilori le locataire d’Iavoloha et le prennent pour responsable de ce « ratage ». Ils n’hésitent point non plus à tempêter que Madagasikara se trouve au ban de la Communauté internationale.

Le gotha de l’Afrique y était convié à participer. Entre autres, Maki Sall du Sénégal, Alassane Ouattara de la Côte-d’Ivoire, Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, Paul Kagamé du Rwanda, Etienne Tshisekedi du Congo (RDC) ainsi que les Présidents du géant Nigeria, de l’incontournable Ghana pour ne citer que ces quelques exemples de Chefs d’Etat africains que La France ne pouvait s’en passer dans l’ancrage de sa politique économique en Afrique. Un pays comme Madagasikara ne représente peut-être pas assez un intérêt pour l’Hexagone du moins pour les dirigeants actuels.

Sur le plan politique, Madagasikara gêne ! Le locataire du Palais de l’Elysée ne digère pas la verve avec laquelle le numéro Un malagasy affiche ses positions sur certains dossiers brûlants entre la France et Madagasikara. La question des Iles éparses déchire. Madagasikara réclame la restitution de ces joyaux au territoire de la République.  Une requête que la France rejette catégoriquement. La déclaration provocante de Macron sur les Iles Glorieuses en 2019 en témoignait. Le litige n’a rien évolué.

La gestion de la crise sanitaire fait monter de quelques crans la tension. La France voit avec d’autres pays occidentaux de très mauvais œil le choix pour le moins irritant des tenants du pouvoir malagasy au profit du remède traditionnel amélioré à savoir le CVO/CVO+ au détriment des médicaments issus des grands laboratoires français ou allemands ou autres. Le cas du vaccin envenime de plus l’affaire. Le Gouvernement malagasy ne se bouscule pas à passer les commandes de vaccin. Il se donne le temps d’observer. Le Chef de l’Etat malagasy, en personne, déclare ouvertement pour sa gouverne qu’il écarte l’option vaccin. De quoi à irriter les uns et les autres quelque part dont l’OMS.

Etre ou ne pas être invité à ce Sommet de Paris ne doit pas faire l’objet d’aucuns fantasmes ni d’état d’âme. D’autant plus que le Sommet n’a accouché qu’une souris. Aucune résolution ni engagement ferme n’avait été pris.

La Rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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